Représentations de la crucifixion: différences Orthodoxie/Occident
Dim 11 Avr - 16:48
Nous somme en fait sur un point fondamental et particulièrement délicat de la doctrine chrétienne, et il y a là une distinction importante entre Orthodoxes et Occidentaux.
Pour les Occidentaux, spécialement les KTO, la crucifixion de Jésus a sauvé l’homme. De par sa souffrance et sa mort, Jésus a lavé les pêchés du monde. Ils mettent donc l'accent sur la souffrance de la passion (chemin de croix) et la mort physique de Jésus en Le représentant souvent sur la croix comme un cadavre .(Illustrations: Grünewald, XVe siècle, Salvador Dali, XXe; voir aussi le film de Mel Gibson )
Le philosophe catholique René Girard va jusqu'à écrire que la mort de Jésus fut une victoire de Satan (in "Je vois Satan tomber comme l'éclair", Grasset 1999.)
Rien de tel chez les Orthodoxes, pour qui le salut est obtenu par le triomphe du Christ sur la mort dans la Résurrection. Il est donc représenté "triomphant": soit "endormi", comme le chante l'exapostilaire, soit les yeux ouverts, mais toujours bénissant le monde de ses bras ouverts et non pendant comme un corps sans vie
(cf. Crucifixion byzantine, XIe, siècle, monastère d’Ósios Loukás, Dístomo, Grèce.)...
Notons, que cette dérive "doloriste" de la pensée occidentale date de la Renaissance. Auparavant, comme le montre cette magnifique icône du XIIe siècle, il n'y avait pas de différence avec l'Orthodoxie!
Détail du Crucifix de la cathédrale de Spolète en Ombrie (Italie centrale), signé Alberto Sozio et daté 1187.
Pour les Occidentaux, spécialement les KTO, la crucifixion de Jésus a sauvé l’homme. De par sa souffrance et sa mort, Jésus a lavé les pêchés du monde. Ils mettent donc l'accent sur la souffrance de la passion (chemin de croix) et la mort physique de Jésus en Le représentant souvent sur la croix comme un cadavre .(Illustrations: Grünewald, XVe siècle, Salvador Dali, XXe; voir aussi le film de Mel Gibson )
Le philosophe catholique René Girard va jusqu'à écrire que la mort de Jésus fut une victoire de Satan (in "Je vois Satan tomber comme l'éclair", Grasset 1999.)
Rien de tel chez les Orthodoxes, pour qui le salut est obtenu par le triomphe du Christ sur la mort dans la Résurrection. Il est donc représenté "triomphant": soit "endormi", comme le chante l'exapostilaire, soit les yeux ouverts, mais toujours bénissant le monde de ses bras ouverts et non pendant comme un corps sans vie
(cf. Crucifixion byzantine, XIe, siècle, monastère d’Ósios Loukás, Dístomo, Grèce.)...
Notons, que cette dérive "doloriste" de la pensée occidentale date de la Renaissance. Auparavant, comme le montre cette magnifique icône du XIIe siècle, il n'y avait pas de différence avec l'Orthodoxie!
Détail du Crucifix de la cathédrale de Spolète en Ombrie (Italie centrale), signé Alberto Sozio et daté 1187.
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